L’école laïque à l’aube du XXIème siècle

L’école laïque à l’aube du XXIème siècle

Pour une collaboration parents – école

Pour améliorer le taux de réussite scolaire, actuellement anormalement bas, il faut un plan global établi et mis en œuvre en concertation avec les enseignants de terrain, sur la base d’un vrai débat démocratique, sans préjugés, constructif, ouvert à tous les partenaires du monde de l’éducation et appliqué par chacun.

Il faut faire évoluer la pédagogie afin de conduire chaque élève, à son rythme propre, au niveau le plus élevé de ses potentialités, et créer pour tous les acteurs de l’enseignement, des instruments concrets, souples, variés et adaptés à ce but.

Les parents ne peuvent être ignorés dans ce processus. Comme le dit notamment la loi finlandaise : « L’éducation doit être organisée en coopération avec les familles afin que chaque élève reçoive l’instruction, les conseils et les soutiens qui correspondent à ses besoins spécifiques et à son niveau de développement ».

Il faut encourager chaque jeune à devenir acteur de sa propre formation, ce qui nécessite de faire des efforts, de se dépasser, de vouloir le meilleur pour son propre avenir, et l’inciter à travailler en équipe et à développer une solidarité favorisant une saine collaboration.

Le rôle des parents dans la motivation au travail scolaire est notamment décisif dans la réussite des élèves. L’école doit aider les parents à concevoir et à exercer leur rôle dans l’accompagnement de la scolarité de leurs enfants. A cet effet, un véritable partenariat parents-école doit être mis en œuvre, auquel chacun participe en apportant ses compétences spécifiques dans le respect mutuel (…).

 

Source :Pour un enseignement adapté aux élèves – « Réflexions en vue d’un système éducatif plus performant pour tous les enfants » – CEDEP

 

De tout temps, le mouvement laïque s’est donné comme priorité de défendre l’école. L’école publique, celle qui pouvait permettre l’émancipation, celle qui « donnait une chance », celle qui avait pour objectif de gommer autant que possible les inégalités de départ, celle qui ne privilégiait pas une lecture religieuse du monde.Un petit coup d’œil sur l’histoire de la laïcité en Belgique, sur les associations constitutives du mouvement comme la Ligue de l’Enseignement, la FAPEO, la FAML et bien d’autres encore, témoigne combien cette préoccupation fut constante.Cette année, le mouvement laïque a choisi de mettre l’école au cœur de leurs priorités, non seulement au travers de campagnes d’éducation permanente en 2011 et 2012, mais aussi en ouvrant un vaste chantier qui doit nous permettre de dessiner les contours de « l’école laïque de nos rêves ».L’école qui permettra à l’enfant ou l’ado de ne pas redouter la rentrée, celle qui privilégiera la curiosité et le désir d’apprendre plutôt que les performances ou les compétences ; celle qui aura confiance dans la capacité de chaque enfant de se développer harmonieusement dans une perspective d’autonomie et d’émancipation. 

D’après « L’école (in)égale – L’enseignement face au défi de l’inégalité », de Pierre Galand, Président du Centre d’Action Laïque,